Hans Delrue

« Toi non plus, tu n'as pas changé, me contentai-je de répéter en guise de réponse.
— Oh si ! s'esclaffa-t-il. - Tu ne penses pas que j'aurais pu conserver un tel corps à près de quarante-cinq ans !
 » (extrait de la nouvelle Ce qui nous change)

15 oct 14:10

Allegro ma non troppo

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Début de l'intrigue : Grâce à la technologie des implants, il est désormais possible d'améliorer ses aptitudes, de quoi séduire même les artistes. Alessandro Comellini, le vieux professeur de piano, ne partage pas cet enthousiasme et veut préserver la pureté de son art. La musique est une maîtresse exigeante. Plus encore qu'il ne le croit.

Genre : science-fiction


En savoir plus

Cette nouvelle est un des textes lauréats du Concours de nouvelles « Plumes en herbe 2008 » organisé par l'association ForgeSonges en collaboration avec les Éditions Icare.



Cette nouvelle a été éditée dans l'anthologie « De la chair à l'acier » par les Éditions Icare en février 2010.

Disponible au prix de 17,50 € dans la boutique de la maison d'édition.

Voir aussi le billet sur le blog.


 « Allegro ma non troppo » (...) un beau combat moral entre déchéance et honneur...  (Yozone) - site

Extrait

Le garçon jouait particulièrement bien aujourd'hui, pensa Alessandro en l'écoutant avec attention. Trop bien. Ce n'était pas normal. Alessandro s'interrompit brutalement sur un accord et fixa son élève d'un regard oblique. Celui-ci s'arrêta également, levant des yeux interrogateurs vers son voisin :

— Maître ? interrogea-t-il. Ai-je fait une erreur ?

— Non, rétorqua Alessandro d'une voix froide, bien au contraire. Vous avez fait beaucoup de progrès, Olivier. En très peu de temps.

Le garçon rougit brusquement.

— Merci, maître, balbutia-t-il.

D'un geste brutal, Alessandro se saisit de la main gauche de son élève, cherchant à l'examiner de près.

— Vous avez fait quelque chose à vos mains, n'est-ce pas ? demanda-t-il d'un ton agressif. Avouez !

— Aïe ! Lâchez-moi ! Vous me faites mal !

Alessandro relâcha son étreinte. Le jeune homme se frotta les doigts meurtris, regardant d'un air inquiet le vieux professeur.

— Alors ? se contenta d'interroger ce dernier.

— Des implants, maître, reconnut finalement Olivier de mauvaise grâce.

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