Hans Delrue

« Pourtant, je suis un être vivant comme un autre ! J'ai la même chair, le même sang ! Qui décide qu'un homme ne vaut rien et qu'un autre vaut une fortune ? » (extrait de la nouvelle Les marchands de talents)

26 avr 14:31

Un non-dit du oui-ja

précédente - suivante

Début de l'intrigue : Un dimanche, un couple et des amis s'adonnent au oui-ja sous la conduite d'un mage, ce qui risque de dévoiler bien des secrets. Par amusement littéraire, le texte est un lipogramme, écrit sans la lettre E.

Genre : fantastique


En savoir plus

Cette nouvelle a été publiée dans le webzine Short Stories' Store 2011 en octobre 2011.


Voir aussi le billet sur le blog.

Extrait

— Ouija, dis-nous ton nom !

L'appui, fait d'un bois noir, avança aussitôt, transportant dans son parcours cinq doigts surpris par l'impulsion. Maman contint un frisson, tandis qu'Augustin, son mari, poussait un profond soupir, dubitatif.

— Hum ! lâcha Victor, son ami, cachant mal lui aussi un soupçon.

Sur son flanc droit, Van Klint fronça un sourcil, objurguant son voisin. Il fallait savoir qu'on l'intronisait voyant ou gourou dans tout salon couru par d'assidus naïfs, il n'aimait donc pas la suspicion qu'il subissait pour l'instant. Plus loin, l'avocat Bacci, portant lorgnons, participait aussi à la distraction, sans trahir son avis.

— D-I-M..., ânonna Van Klint d'un ton profond, pistant l'agitation du Ouija.

— I-T..., ajouta Victor à mi-voix, grimaçant, n'y voyant qu'un imbroglio confus.

— Dimitri ! hurla Maman tout à coup.

Les textes de ce site sont protégés par la législation sur le droit d'auteur.
English Nederlands Español Deutsch
Information in
other languages